2012 - images
Série de 16 dessins au stylo bille sur papier Clairefontaine
- 30 x 40 cm,
cadres aluminium ou bois - 34 x 44 cm.
Le titre de cette série correspond à l’écriture phonétique du mot « quake » suivi de deux parenthèses. Chaque dessin est une transcription d’un déplacement de l’artiste au moyen de transports en commun.
La spirale se crée en tenant le stylo du bout des doigts, par son extrémité. La mine touche à peine le papier qui est posé sur les genoux de l’artiste. Tout le bus (ou le train) vibre, le corps de Rémi Dal Negro conduit cette vibration via ses genoux et son poignet. C’est donc ici, le corps même de l’artiste qui se fait vecteur du déplacement. Il s’agit donc là d’une transcription et non d’une retranscription. Il n’analyse pas la vibration ni ne la dessine. C’est bien le bus qui dessine pour lui, à travers lui. Rémi Dal Negro ne fait que se concentrer sur la réalisation d’une spirale.
Dans ces dessins on peut lire les inflexions de déplacement du véhicule : les moments d’accélération, de décélérations, les arrêts, etc… Mais aussi l’extérieur, le sol sous le véhicule : l’état de la chaussée, lisse ou au contraire très déformée.
Ces dessins, véritables sismographies, sont aussi la partition du son du trajet : la vibration du véhicule en déplacement correspond aux bruits qu’il produit, au vrombissement de celui-ci.